Parfois l’air est lourd et nos vies perdent leur sens. A quoi se rattacher? Si peu. Parfois la recherche d’une réponse nous amène à donner un sens profond aux phrases lues ou entendues. Heureusement, parfois, elles en ont. Cette pratique s’appelle la bibliomancie.
Le livre « Maktub de Paolo Coelho est dédié à la bibliomancie, ses pages ne sont d’ailleurs pas numérotées. Chacune d’elles contient une histoire, souvent d’inspiration biblique. Chacun de ces contes est une morale que le lecteur applique à la fatalité de ses tourments. En effet, Maktub, « c’est écrit » en arabe, signifie destin et fatalité, que pouvons-nous faire?
A chacun d’entre nous de voir si la bibliomancie nous aide, c’est une méthode intuitive qui laisse une grande place à la rencontre. Pour mon expérience, ce n’est pas « Maktub » qui m’aide le plus. C’est probablement une question d’affinité, car les contes sont libres d’interprétation.
D’ailleurs, si vous êtes en peine, essayez, et racontez-moi ce qu’il se passe.
Le nom de Shirley McLaine est connu parmi les cinéphiles. Cependant, combien d’entre eux connaissent la recherche spirituelle de cette grandiose actrice? Les récits de voyages et plus encore de pèlerinages sont toujours très personnels. En effet le quotidien d’un pèlerin est assez routinier, et c’est la description des lieux et de l’état du pèlerin qui permettent au texte de trouver lui aussi son propre chemin.
Dans cette quête introspective, une grande actrice de l’âge d’or d’Hollywood s’adapte à l’humilité du pèlerin de Saint-Jacques. Le chemin de Shirley McLaine est résolument New Age, car au long de sa marche, elle nous livre ses visions, ses vies antérieures: la Lémurie, l’Atlantide et le Moyen-Age nous attendent. Son pèlerinage nous invite aussi dans ses réflexions sur la société contemporaine.
Les plus profondes intuitions sont souvent considérées comme socialement inacceptables ou comme des fantasmes.
Son récit est bien organisé et d’accès facile. Certains références sont mentionnées comme le bouddhisme, alors que d’autres manquent, tel que l’anthroposophie ou la gnose. Leurs influences semblent inspirés par un inconscient collectif diffus. Cependant ce livre n’est pas un bréviaire des traditions spirituelles.
J’ai beaucoup apprécié son témoignage car il m’a fait voyager à travers le temps et l’espace.
« Mon chemin de Compostelle » de Shirley McLaine ed J’ai lu coll Aventure Secrète
Grâce à une merveilleuse acupunctrice, Marion Brousse, je découvre la panoplie des outils de la médecine chinoise : aiguilles, ventouses, bâtons de plantes. Au fur et à mesure des séances, des énergies se débloquent en moi et je ressens dans mon organisme une énergie renouvelée qui se déploie… Et ce n’est pas fini !
En effet une aiguille plantée sur le ventre déclenche une réaction dans la cheville, le froid de mon corps sort par vague alors que la température de la pièce n’a pas bougé. C’est assez incroyable de ressentir en soi, profondément, les zones de fixité ou de mouvement de son corps. Depuis le début des séances, j’ai retrouvé de l’entrain et de la vigueur que j’avais perdu.
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez contacter Marion Brousse, spécialiste en médecine chinoise, via <mtcbiarritz@gmail.com>
Du 29 juin au 1er juillet 2018 se déroulera la 5ème édition du festival Pow-wow danse avec la Loue. Je n’aurai pas la joie d’y être (sauf coup du sort). Cependant je m’y suis déjà rendu deux fois: en 2013 et en 2015.
Ces festivals existent grâce au travail de nombreux bénévoles de l’association Four Winds, ils sont passionnés par les cultures amérindiennes. Beaucoup d’entre eux ont séjourné en réserve et ils cherchent à faire connaître leurs histoires et les cultures amérindiennes ainsi que les épreuves auxquelles les amérindiens font face aujourd’hui. D’ailleurs, en 2010, les pow wow organisés par Four Winds sont inscrits par l’UNESCO sur « la liste des événements œuvrant à rapprocher les peuples de ce monde. »
En 2013 je découvris le pow wow dont j’avais entendu parler grâce à une amie qui a séjourné à plusieurs reprises en réserve aux USA. Sur place, j’ai pu échanger avec de nombreux passionnés des cultures amérindiennes, celle du nord de l’Amérique, et aussi celles d’Amérique Centrale et du Sud. Il existe des passionnés de toutes sortes, ceux qui s’intéresse à la pharmacopée amazonienne, à l’instar de l’ethnologue Martine Pedron, d’autres suivent la voie des shamans et partent à la recherche d’un tambour. Et il y a aussi ceux qui sont bouleversés par les conditions de vie des amérindiens.
En effet, des conférences et des films permettent de mieux faire connaître au public toutes les subtilités des premières Nations. Leurs Histoires sont souvent tragiques; leurs traditions sont les survivantes d’ethnocides. Ce passé est dure à porter, d’autant plus qu’ils sont souvent considérés comme des citoyens de seconde zone encore aujourd’hui, beaucoup n’ayant pas la liberté de mouvement pour aller s’établir là où ils le souhaitent. De plus les réserves rencontrent de graves problèmes de chômage et de désoeuvrement, le suicide étant répandu parmi les amérindiens. Enfin je rappelle les sordides histoires de disparitions d’amérindiennes, au Canada ou au Mexique, dont les autorités peinent à trouver et condamner les coupables. Par conséquent, les conférences sont toujours très suivies, je me rappelle d’une conférence avec Dennis Yellowthunder (Lakota), où la moitié de la salle était en pleurs.
En fin d’après-midi , nous assistons aux cérémonies, aux chants et aux danses.
Je salue le travail de l’association Four Winds et de la très jolie ville d’Ornans pour l’organisation de ces pow wow. Ils permettent de désenclaver les amérindiens et de nous faire découvrir des cultures très riches, au-delà du mythe du cowboy et de l’indien, auquel nous avons tous joué étant petit.
Mes dernières fumigation d’encens avaient été catastrophiques, la cause: le charbon. J’ai eu tous les problèmes possibles: j’en avais plein sur les doigts, le charbon s’éteint inopinément (trois fois!) et se rallume difficilement, les grains d’encens tombe à coté. Finalement lorsque la fumigation fut terminé, l’odeur du charbon est resté plus forte que celle de l’encens! Cette odeur a imprégné la pièce plusieurs jours.
Bref le charbon n’est pas fait pour moi, et je pensais sincèrement abandonner mes encens au fond d’un tiroir…
Je l’ai testé et j’en suis ravie. Il est très utile pour fumiger de petits objets, comme des pierres ou des outils. Il s’adapte à la bougie et les explications données lors de l’envoi sont très claires.
Mon ami Raimon était en déplacement à Paris, nous ne sommes pas allés à un concert mais nous avons visité le cimetière du père Lachaise.
Avertissement à tous les lecteurs fous de symbolisme: vous perdrez la tête devant tous ces monuments funéraires! Chaque sépulture présente de mystérieux dessins, des sculptures et moulages. Par ailleurs il y a aussi les épitaphes, plus ou moins lisibles. Suivez Raimon et moi, à travers les tombes qui nous ont marqué.
Le sablier ailés est très présent. Il y en a de toute les époques vieillies par le temps.
Par une belle journée s’y promener est très agréable. De nombreux touristes ont la même idée que nous, tout le monde est aimable, à l’accueil et dans les allées.
Chaque division du cimetières possèdes ses célébrités: attention révisez bien votre culture générale! Entre les scientifiques, les militaires et les anciens poètes, votre mémoire sera bien sollicitée!
Les sépultures qui m’ont marquées:
La première que nous voulions voir est aussi la sépulture la plus fleurie du cimetière, selon les gardiens du cimetière eux-mêmes: la sépulture d’Alan Kardec.
La tombe la plus aimée et la plus embrassée est celle d’Oscar Wilde. Un sphinx couché veille sur son repos, et son repos est bien troublé par les messages d’amour de ses admirateurs, de plus son repos est aussi troublé par les petits mots marqués d’un baiser au rouge à lèvres. Une paroi transparente protège le sphinx de tout l’amour qu’il reçoit, mais les bisous, messages et fleurs s’envolent au-dessus de la paroi pour rejoindre le poète. Je me demande quel serait la réaction d’Oscar Wilde face à cette dévotion qui se joue de la mort.
Sphinx couché et messages
Sphinx face avec bouche rose
La tombe la plus caressée est celle de Victor Noir. La légende du père Lachaise raconte qu’un baiser ramène l’être aimé, et qu’une caresse langoureuse renforce votre libido … et votre fertilité. Je suis sûre qu’il est le gisant le plus coquin au monde, et que des nombreux hommes aimeraient avoir autant d’attention. D’ailleurs, j’ai osé aussi le caresser 😉
La tombe la plus mal fréquentée celle de Jim Morrison. En effet, il attire à lui une sorte de désœuvrement, d’ailleurs sa tombe est un peu cachée, elle ressemble à un tas de sable. Un arbre autour est le martyr des mâcheurs de chewing-gum. Ainsi nous avons reconnu ces fans de loin et nous les avons suivis à la trace pour trouver sa tombe; et certains de ses admirateurs semblaient être entre deux shoot…
Tombe fleurie de J.M.
Arbre protégé des chewing gum
Enfin, la sépulture la plus surprenante est celle de la comtesse Elisabeth Strogonoff Demidoff. Elle est à l’écart,entourée de sépulture de familles de militaires. Raimon m’a raconté sa légende: elle était de son vivant une aristocrate russe qui avait peur de la mort. Par conséquent elle mis une clause étrange à son testament: elle lèguerai une importante somme d’argent à qui dormirai dans son caveau pendant un an! De nombreux candidats se présentèrent, mais ils finirent tous fous avant que l’année ne soit passée. Une autre rumeur raconte qu’elle serait devenue un vampire!
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Et vous, vous êtes déjà allé au père Lachaise? Qu’est-ce qui vous a marqué?