Les villes sont-elles de plus en plus inhospitalières? Pourquoi les villes s’équipent de sièges bombés, dont les accoudoirs sont trop bas? Pourquoi voit-on apparaître des pics et des barrières au bas de nos immeubles? Oui c’est une réalité, et nous ne devenons pas fou, pas plus fous que les designers qui répondent à un cahier des charges.
Cependant si vous avez un logis, le but du mobilier urbain contemporain peut vous échapper. En effet, il est conçu pour que les gens à la rue passent leur chemin. Les bancs utilisent mille ruses pour dissuader les dormeurs SDF et/ou pour être inconfortable aux flâneurs.
De nombreux oracles parlent de changement, d’agressivité, de colère et de frustration. Ces ressentis sont loin d’être abstraits lorsque, chers sensitifs, on hume l’air du temps. Regardons nos villes, les formes et les couleurs qui nous entourent: la ville s’érige de pics en métal ou en résine, dans des couleurs noir, gris, beigeasses. Et nos vêtements suivent. Posons notre regard objectif sur la réalité des normes de nos villes. Nous ne sommes pas dans un mirage.
Loin de rester dans le domaines intangibles et fugaces des émotions et ressentis, ces formes de béton et de métal sont face à nous, et elles témoignent de notre époque, anti-social. Ainsi, quel est l’aboutissement des années d’études et de la masse grise de nos grands artistes designer et de leurs donneurs d’ordre? Les savants sachants dispersent la misère qu’ils ne veulent pas voir, et celle qu’ils n’arrivent pas à résoudre. Le refus de faire face est-il un autre aspect du post-modernisme? D’autant que des prérogatives internationales amènent d’autres miséreux.
Pour aller plus loin, je vous conseille la lecture d’un l’excellent article « Jeunes, clochards, drogués, la ville ne veut pas de vous » dont est tiré la vidéo ci-dessous.
Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir