Encens de Chine

Lorsque la fumée s’élève, je ressens un léger état hypnotique de contemplation, de la beauté du monde, de la fugacité de l’instant présent. Des pensées, des sensations, qui s’élèvent et s’évanouissent avec la fumée. Pourtant, la mise en place de cette fumigation est aussi un temps suspendu, de méditation et de retour à soi.

En effet, mes premiers essais de l’encens chinois sont laborieux. Tout d’abord, après avoir verser la cendre blanche de la paille de riz, il faut la tasser, l’outil marque aussi! Cependant, elle est tellement sensible qu’elle se marque facilement: à cause de la moindre différence d’orientation de l’instrument ou la pression. Je ne vais pas tarder à tordre les ailettes qui marque l’immaculée cendre de riz. Cela nécessite de la patience, une certaine attention, et étrangement, cela amène de l’agacement ou un état de relaxation.

Cendre de paille de riz bien tassée

Ensuite, verser la poudre d’encens, cette fumigation sur cendre se pratique avec les matières sèches, donc principalement les essences de bois réduites en poudre. Là encore, la patience et la précision sont nécessaire pour que la poudre d’encens soit bien répartie sans que le sceau bouge. C’est un défi.

Enfin, la poudre d’encens en forme de sceau chinois est allumée

Enfin, la mise à feu, si possible avec une longue allumette. Le résultat est magnifique. Si la poudre d’encens ne brûle pas entièrement, on peut y mettre à nouveau le feu à une nouvelle extrémité. L’odeur est divine, subtile, composée majoritairement de santal. Vous pouvez trouver ce pack dans la boutique du labo de Cléopâtre. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille cet article sur l’exposition « Parfums de Chine » qui a eu lieu au musée Cernuschi.